Pour cette troisième édition de Nîmes s’illustre, la scénographie s’appuie sur les mobiliers et les matériaux réutilisables des éditions précédentes.

L’exposition A fond la caisse profite pour la troisième année consécutive d’une transformation minime des portiques de bois pour une nouvelle mise en espace.

La création de nouveaux mobiliers pour l’exposition Toute Direction de Ugo Bienvenu s’appuie sur le détournement d’objets communs (manches à balais, tringles à rideaux,...) pour limiter les coûts de fabrication.

L’exposition Go with the slow quant à elle a été dessinée avec un apport de matière première le plus minime possible et prend ainsi la forme de grands mobiles pour créer une exposition tout en légèreté.

L’installation artistique Dérive s’appuie sur la réutilisation des sangles de la première édition pour déployer dans l’espace de l’ancien lavoir de grands lés de tissus dessinés par le duo d’artiste Anaïs Coulon et Pierre Arsène Maurice.

Enfin l’exposition des dessins du duo Icinori est une réutilisation directe des portants réalisés pour l’édition précédente au Musée du Vieux Nîmes.

L’exposition qui célèbre les 100 ans de la maison d’édition Dupuis ouvre ses portes à l’occasion de l’inauguration du nouveau musée des Beaux-Arts de Charleroi. L’exposition invite le spectateur à découvrir en creux le métier d’éditeur. La scénographie prend la forme d’une grande fabrique dans laquelle on pénètre après un passage par le bureau de Jean Dupuis. Au sortir du bureau, le visiteur fait face à une grande colonne vertébrale qui présente les produits finis qui sortent de la rédaction. De part et d’autre de cette ligne centrale sont abordés les métiers de scénaristes, de dessinateurs et les produits dérivés développés autour des personnages phares de l’éditeur. En majesté se dresse en fond de salle une bibliothèque accessible au public qui présente un large panel des ouvrages édités par Dupuis. Le visiteur peut alors prendre un ouvrage et s’installer dans l’alcôve à laquelle on accède par l’ouverture au centre de la bibliothèque. De part et d’autre de cette alcôve se déploie la galerie qui présente les planches originales d’une multitude d’auteurs.

Le parti-pris de la scénographie de l’exposition Saint-étienne 1780-1856, R/évolutions tient dans sa modernité : pas d’historicisme ou de pseudo-immersion, mais des éléments forts accentuant la violence et la dynamique de l’époque. La scénographie, qui n’est pas chronologique, accompagne ainsi les six grandes thématiques réparties sur les deux sites. Chaque thème de l’exposition est identifié par une forme singulière et signifiante qui permet d’appuyer formellement le propos de la partie présentée en mêlant au mieux objets et tableaux tout en donnant un indice sur le thème abordé.
Couriot - Musée de la Mine présente les thématiques suivantes :
- l’état, qui prend la forme d’un volume hexagonal
- la technique, qui se déploie en un empilement de caissons
- le capital, qui se présente comme une pyramide
Le musée d’Art et d’Industrie décline quant à lui ces thématiques :
- la ville, qui se découvre en vue plongeante, comme au-dessus d’une maquette
- la circulation, qui se déploie le long d’une ligne transversale
- la culture, qui prend la forme semi-circulaire d’un amphithéâtre.

Pour cette seconde édition les scénographies des expositions du festival ont été conçues en grande partie avec la réutilisation des matériaux de la scénographie de l’édition précédente dans un souci d’économie de budgets et de ressources pour les expositions Hybrides à la Maison du Protestantisme et Les fables de Lattier à la galerie Courbet du Museum de Nîmes. L’exposition Hybrides présente une grande série d’illustrations réalisées pour le festival. Le dispositif scénographique prend la forme d’un étendoir apportant de l’ombre et de la fraîcheur dans la cour invitant le visiteur à déambuler dans les œuvres imprimées sur tissu. Pour l’exposition Les fables de Lattier nous avons créé un grand mur pour pouvoir présenter les œuvres dans une densité qui est le reflet direct du foisonnement de ses tableaux. Un tableau manquant à ce mur de curiosités offre un passage à travers la cloison pour découvrir des éléments iconiques qui nourrissent l’imagination de l’artiste, une mandragore, un ornithorynque...

Le mobilier scénographique en bois de l’exposition MicroMacro Cosmos au Musée du Vieux Nîmes a été conçu pour s’adapter aux grandes illustrations des deux artistes présentés. Il constitue un mobilier rapidement déployable et auto-portant pour exposer de grands formats en intérieur ou extérieur. La scénographie de l’exposition Bioluminescence conçue aussi spécialement pour cette nouvelle édition propose un module de présentation au sol qui se déploie comme un récif dans l’espace d’exposition. Les modules peuvent être assemblés de manière libre permettant de moduler la hauteur de présentation et la forme générale.

La scénographie de l’exposition qui se déploie sur deux niveaux a été dessinée tout en souplesse. Les courbes recouvrent les angles pour créer un parcours de visite fluide qui met le visiteur en position de voyageur. Les courbes créent des alcôves, qui, sans diviser l’espace permettent de créer des écrins particuliers pour chaque œuvre. Au rez-de-chaussée ces alcôves accueillent des projections et offrent une plage d’assise généreuse. L’ensemble du rez-de-chaussée dans ses teintes sombres et dont le sol et les assises sont habillées d’une moquette épaisse, enveloppent le visiteur dans un environnement feutré et atténue les sons des différentes œuvres sonores présentées. A l’étage, le visiteur entre dans un espace très lumineux et aérien. Cette ambiance accompagne le visiteur dans la progression de l’exposition d’un constat actuel du tourisme de masse vers les imaginaires du voyage. Le traitement des murs et du sol uniformément gris clair tend à effacer l’espace.

Résidence artistique autour de la Seine à vélo, organisé avec le soutien du pôle métropolitain Rouen Normandie.

Pour répondre aux attentes du musée du Château de la Roche-Guyon qui souhaitait un mobilier léger en raison de la complexité des circulations dans le château, nous avons conçu un mobilier compact et sobre composé de barres et d’entretoises. Ce mobilier en accordéon, est dessiné en alliant un travail traditionnel en chêne et un usinage numérique faisant le lien entre le mobilier du château et les techniques les plus modernes de découpe du bois. Composé de cylindres de chêne et d’entretoises en contre-plaqué de bouleau, le dispositif scénographique se complète pour cette exposition de caissons intégrant l’éclairage. La scénographie se déploie dans les salles sans chercher à masquer les œuvres et le mobilier d’époque. La ligne claire du mobilier d’exposition, marquant d’un trait les espaces, se détache tout en légèreté. La couleur orange de l’intérieur des caissons et de la signalétique souhaitée par les commissaires d’exposition en référence à la couverture de la bande dessinée originale du Piège diabolique, identifie durant toute la visite du château les éléments de l’exposition.

La volonté de l’autrice Loo Hui Phang, invitée pour son prix René Goscinny, a été de présenter le métier de scénariste mal connu du grand public et peu présenté dans les festivals de bande-dessinée qui font la part belle aux dessinateurs. L’exposition présente les documents de travail de 32 scénaristes sur un chemin de fer en bois comme des bureaux dressés à la vertical. Les dispositifs de présentation sont tous identiques et accueillent le visiteur le long d’un parcours guidé en une ligne. Le dispositif scénographique par panneaux tend à simplifier la salle de l’espace Franquin très tortueux qui accueille l’exposition. La scénographie tire partie d’une vitrine présente dans l’espace d’exposition pour recréer le bureau de Loo Hui Phang (duplicata exact de son bureau) dans lequel l’auteure se met en scène au travail pendant la durée du festival comme un acte performatif. La suite et fin de l’exposition se présente comme un espace de revendication sur le statut du métier de scénariste. Les traverses basses permettent de se détacher des murs, pour afficher cette fois des panneaux de manifestations, mis en page par l’artiste Philippe Dupuy, qui envahissent l’espace et interpellent le visiteur sur les conditions d’exercice du métier.

Pour la neuvième édition du festival Formula Bula la scénographie propose une réutilisation des portes initialement réalisée pour l'édition #4 au point éphémère. Les portes sont enchâssées et tenues verticalement par un plateau. Elles deviennent le piétement de cet ensemble. Leur inclinaison aléatoire augmente la stabilité et dynamise l'ensemble.

Les scénographies du festival «Nîmes s’illustre» ont été dessinées pour s’adapter au site de chaque exposition, dans leur volumétrie et leur contrainte. L’ensemble est conçu pour être démontable et recomposable pour les prochaines éditions. L’exposition de Jean Lébédeff dans le jardin du musée du Vieux Nîmes propose une déambulation ombragée dans les quatre allées du jardin à la française du musée. Les structures en bois sont composées de portiques tenus à distance l’un de l’autre par des croisillons, l’ensemble est stabilisé par des sangles de cerclage en partie basse. Les impressions sur panneau de bois présentent le travail d’un graveur sur bois et les bâches blanche, couleur dominante de Nîmes, protègent les visiteurs du soleil. L’exposition «Midi/minuit» au lavoir du Puits Couchoux présente des illustrations fixées à la structure du bâtiment. Les lés de tissus suspendus évoquent l’ancienne activité de blanchisserie du site, en pied une sangle vient tendre le tissu pour limiter la prise au vent. L’exposition de Tixier dans la cour carré de l’Hôtel de Rozel est un cube réduisant l’espace pour permettre l’accrochage souhaité par l’artiste. L’exposition «Chroniques du Museum» présentant des illustrations du Parisianer utilise les poteaux de l’université pour créer des supports d’accrochages. Les portées composées de sangles tendues de poteaux en poteaux permettent un accrochage aérien et une ligne clair.

L’exposition «Saint étienne, grammaire de formes» qui prend place dans la salle du Grand Lavabo s’adapte au mobilier existant. En effet les bancs de la salle des pendus se révèlent être un support intéressant pour un accrochage de photographies.

Les valets présentant les photographies de Jordi Ballesta, Guillaume Bonnel et Eric Tabuchi s’adossent donc aux bancs avec des hauteurs de présentation et des inclinaisons variables.

La scénographique des deux expositions : «Vestiges industriels : dans l’œil du photographe» et «Saint Etienne : Grammaire de formes» est dessinée et conçue avec des structures légères en bois clair et brut. Ces structures, assemblées comme des paravents pour la première exposition et jouant le rôle de valets pour la seconde, sont réalisées en bois et constituent les supports des panneaux présentant les photographies.

Pour l’exposition «Vestiges industriels : dans l’œil du photographe» chaque partie se tient dans une salle d’exposition distincte et propose un dispositif spatial qui lui est propre : le cercle de la partie 1 permet la rencontre du visiteur avec les portraits de mineurs. Une présentation à hauteur de regard qui permet d’ancrer les portraits dans le site et créer un vrai face à face avec le visiteur, le tunnel de la partie 2 prend place dans le couloir des anciennes douches et propose une immersion dans la série de photographies présentées sur caissons lumineux traitant des explorations sur la friche industrielle d’amateurs, la ligne franche tracée au travers de la grande salle pour la partie 3 permet de confronter les visiteurs aux photographies de la mine telle quelle est actuellement mais absente de toute trace humaine.

Une année exemplaire est une série de dessins de Lisa Mandel qui fut d’abord le journal de bord numérique de l’auteure relatant sa vie durant 1 an. Le choix des commissaires de présenter l’ensemble des planches, près de 400, représentait un défi en terme de lisibilité dans un espace restreint. Lisa Mandel considérait cette période comme la traversée d’un tunnel, un effort constant pour sortir chaque jour, une idée nouvelle à traiter. Nous avons proposé un dispositif d’affichage permettant de refermer l’espace autour du visiteur, comme une immerssion dans cette année de Lisa Mandel. Les lés en tissus imprimés sont maintenus par une structure lègère en bois, qui s’efface pour libérer un maximum de surface d’affichage.

L’état actuel de la Grange aux Moines témoigne de nombreuses interventions successives pour réparer le bâtiment et l’adapter à de nouveaux usages et de nouvelles fonctions: de nombreux menus travaux sans un projet global. Il s’agit maintenant de réhabiliter cette grange par un projet global qui répondra aux attentes programmatiques en assurant un confort acoustique.

Un projet qui réveille l’existant: - déshabiller la grange de ces interventions successives pour rendre lisible son volume, - unifier les différents niveaux de sols, - identifier les quelques éléments historiques significatifs et esthétiques pour les mettre en valeur dans le nouveau projet : mur latéral en colombage, fenêtre en ogive du pignon sud-est, pierre «lavabo», charpente sur piliers en granit. Un programme adapté selon les périodes de l’année : - un espace généreux ouvert au public pour accueillir 270 personnes sur gradins lors des spectacles et concerts, - une salle de réception et les coulisses, isolés thermiquement, pour héberger des activités tout au long de l’année : espaces de réunion pour les membres de l’association, de séminaire ou même de répétitions pour les artistes en résidence...

Des techniques constructives et des matériaux: - utilisant autant que faire se peut les ressources locales, - autant que possible préfabriqués en atelier pour une mise en chantier rapide et propre et une qualité d’exécution soignée.

De très longue date, les productions armurières sont l’une des composantes majeures de l’industrie stéphanoise. Cette exposition offre un regard sur cette production d’armes depuis le milieu du XIXème siècle jusqu’à aujourd’hui et son actualité récente autour du flashball.

La scénographie se développe autour de 6 parties, elle propose au visiteur une expérience immersive qui se conclue par un laboratoire présentant un dispositif interactif de stand de tir. L’ensemble de la scénographie est constitué de vitrines créant des mises à distance et des mises en scène. Chaque partie de l’exposition est associée à une couleur permettant au public de les distinguer aisément. Les vitrines rassemblent les œuvres par sous-partie ou par usage et sont accompagnées de textes généraux et de cartels en premier plan.

Aménagement d’un appartement deux pièces : ajuster un appartement comme un tailleur ajuste une tenue sur mesure.

Pour cet appartement chaque usage reste à sa place mais est dessiné avec plus de finesse et de détail afin de souligner les lignes de l’appartement existant : révéler le carrelage existant, souligner les arrondi en anse de corbeille du plafond, révéler les tuyauteries en cuivre qui alimentent l’appartement, ...

L’édition #7 du festival Formula Bula présente deux expositions : la première du photographe du magazine HaraKiri Michel Lépinay et la seconde de Marc Newgarden et Megan Montague au Point Ephémère. La scénographie s’enrichit d’un nouvel élément scénographique «la mangeoire» pour présenter les magazines Harakiri. La Médiathèque Françoise Sagan accueille l’exposition itinérante de Blutch dans une nouvelle configuration pour s’adapter au lieu.

Le stand de la galerie De Jonckheere, pour la foire Artmonte-carlo, propose de faire revivre les grandes heures de l'école de Nice grâce à un décor dense mettant en lien peinture, sculpture, céramique et mobilier. Le stand s'organise en deux espaces distincts : le premier présente des œuvres des artistes mythiques de Nice tel Viallat, Ben, Arman, Klein et Niki de Saint-Phalle. La mise en espace constitue un accrochage hétéroclite rappelant le magasin de Ben. Le second espace présente un intérieur chaleureux habité entre autres par les fauteuils de Jeanneret et tables de Capron.

Dans le cadre du festival «Un drôle de festival» le Forum des Images invite la revue Schnock à présenter sa revue et présenter les couvertures de la revue dessinée par l’artiste Erwann Terrier. Pour mettre à l’honneur sa revue, l’atelier a conçu une installation prenant la forme d’un photocall de la couverture Schnock. Le temps d’une session photo le public peut se prêter au jeu de faire la Une de «la revue des Vieux de 27 à 87 ans». Accessoires et masques sont fournis pour recréer les couvertures favorites des lecteurs, prendre la pose et inventer des couvertures inédites.

Dans le cadre de la 4ème édition des Rencontres de l'illustration de Strasbourg, Formula Bula présente une exposition de Blutch intitulé HORS-LA-LOI à partir des planches originales du petit Christian et de Tif et Tondu

Pour son stand de la foire Artgeneve, la Galerie De Jonckheere explore le thème de la ligne sous le titre "Between the lines" à travers une sélection d’œuvres d'art moderne de Ed Ruscha à Fontana en passant par Hans Hartung et Christo. Invité à travailler autour de la ligne, notre proposition dessine une diagonale créé par deux cimaises traversant le stand de part en part soulignée par l'installation au sol de l'oeuvre 1W10L Tentin de Carl André. Le stand est complété par l'installation d'un mobilier de Mathieu Mategot et notamment de ses chaises de la série Nagasaki.

Conception et réalisation des éléments muséographiques de type Cabane pour l’exposition temporaire et itinérante «Cabanes». Une cabane pour prendre le temps de rêver … les livres sont un autre mode d’accès à l’imaginaire : comme la cabane, ils sont le berceau des récits. Les livres nous sont apparus comme le matériau de construction idéal car ils sont la raison d’être de cette cabane. Nous avons conçu cet espace comme un lieu de calme, un temps de pause dans le parcours de la forêt de cabanes. L’espace intérieur laisse donc une large place aux assises tout en garantissant le giron handicapé pour accueillir tous les publics. La forme de la cabane et la profondeur de la banquette, offrent aux visiteurs de multiples positions confortables pour la lecture. Assis dans cette pyramide du savoir et isolés par les murs de papier, parents et enfants prendront un moment de répit pour apprendre et découvrir.

La structure a été dessinée sur une base carrée. Le resserrement en partie basse et en partie haute de la structure est pensé en termes d’usages : le resserrement du bas évite aux enfants la tentation de grimper sur la structure en même temps qu’elle génère des assises. Le resserrement en partie haute permet de refermer l’espace pour créer un lieu introverti : un foyer. Les briques de livres créent des masses plus ou moins colorées, dégradé de couleurs du monde des enfants à celui des adultes. L’empilement des livres suit les lectures correspondant aux différents âges : en partie basse les livres pour enfants, en partie haute les livres pour adultes.

La densité de briques évolue aussi dans la hauteur : la partie basse est plus dense, la partie haute plus ajourée. Cette variation de densité permet d’avoir une base de cabane coupée de l’environnement extérieur, invitant au repli intérieur et à l’intimité tandis que la partie haute s’élève, de plus en plus poreuse, permettant ainsi à la lumière de se répandre et de créer un effet de lanterne.

L’édition #6 du festival Formula Bula s’installe à la médiathèque Françoise Sagan. L’exposition des dessins d’Emile Bravo intitulé «Spirou, la fin de l’insouciance» se tient dans la galerie et s’installe sur une série de tréteaux modulables en frêne. Le kiosque a 6 portes est quand a lui le support des dessins de l’artiste thaïlandais Art Jeeno présenté dans le hall de la médiathèque. A l’extérieur une série de tréteaux est proposé avec différentes variantes pour s’adapter aux diverses ateliers proposés durant le festival : atelier de dessin «Comme un pinceau dans l’eau» avec Art Jeeno, Formula Laser 3000, TTramide, Grave ton bizarre personnage, Programme impression,...

Comment montrer sans imposer. Créer une forme pour son propre détournement. Le terrain que nous avons choisi, appelé par les habitants le « belvédère », permet d’embrasser le coeur historique d’Eymoutiers d’un regard. Situé sur la rive droite de la Vienne, au Nord de la ville, le terrain présente sur toute sa surface une forte pente qui aboutit aux berges de la Vienne. La rive de la ville sur laquelle il se situe bénéficie du soleil tout au long de l’année grâce à son exposition plein sud et à sa position en hauteur. Notre intervention sur ce site, en limite sud de la parcelle, prend la forme d’un balcon sur la ville. Ce projet est une synthèse entre mobilier et aménagement d’espace à l’image de l’ancien coeur de ville, un promontoire enclos. A cheval entre un terrain public et un jardin privé le cercle questionne cette limite privée/publique, dans une ville où de nombreux jardins ne sont pas enclos. En créant cette ligne horizontale, la pente naturelle du terrain émerge et sert notre projet. Le garde-corps ceinture et dessine la plate-forme pour devenir un banc. La structure dense et verticale évoque le calepinage du dernier niveau des maisons de pelaud.

Cette résidence de création dans l’espace public rural vise à contribuer à la création d’un parcours paysager et architectural en plein air en coopération avec les communes rurales du pays de Vassivière, conçu comme une extension hors les rives du « Bois de sculptures ». Il répond à l’histoire d’un territoire marqué par l’expérimentation et les utopies sociales et au désir de certaines collectivités locales d’innover au niveau de l’aménagement du territoire.

L’exposition de Marion Montaigne propose deux espaces autour de ses ouvrages, l’ensemble est traité en matériaux brut choisis pour leur capacités à s’intégrer dans l’espace existant sans mise en peinture. Dans un premier temps les originaux et recherches de la série du professeur Moustache intitulé “Tu mourras moins bête mais tu mourras quand même” édité chez Delcourt sont séquencés par des portiques thématique “zoologie, épistémologie,...”. Sous chaque portique une table de dessins présente des originaux caractéristiques de son travail. Dans ce premier espace à l’entrée de l’exposition et en fin de parcours sont diffusés une interview de l’auteure expliquant ses méthodes de travail et des épisodes de sa série animée pour Arte. La seconde partie de l’exposition présente l’univers “Space Montaigne” et est consacrée aux originaux du dernier livre de Marion Montaigne “Dans la combi de Thomas Pesquet” édité chez Dargaud. Cette section en triptyque reprend les codes esthétiques d’un satellite présentant en son centre trois boîtes à gants. Le visiteur est ainsi invité à manipuler les objets que Thomas Pesquet a apportés sur la Station Spatiale Internationale, ceux interdits à bord et de manière humoristique ceux que Marion Montaigne auraient emporté.

Le stand marque l’angle et est donc accessible depuis trois côtés. Deux cimaises en L sont déployées en vis à vis du mur central offrant trois visions différentes selon le point d’arrivée. Le centre crée un couloir monumental pour la mise en valeur des oeuvres de la série Blast de Hatakeyama.

Un atelier pour appréhender la création d’un journal à la lumière des spécificités du magazine Topo de manière ludique et créative. Un atelier permettant de se familiriser avec quelques étapes fondamentales comme la constitution d’un chemin de fer, le choix de la couverture, l’ordre des articles, etc...

Imaginé comme une réplique géante du magazine (2 mètres de haut), l’installation se présente sous la forme de deux grands panneaux prenant la forme d’une revue ouverte. Le dispositif offre ainsi une couverture complète avec la première, la seconde, la troisième et la quatrièeme de couverture.

Un système d’aimants permet de présenter différents accessoires pour l’atelier : un dibond miroir pour la première de couverture invitant les participants à se présenter devant pour créer une couverture éphémère, un dibond weeleda aimanté pour dessiner la couverture, des pots aimantés pour mettre à disposition crayons, feutres etc..., et autres aimants pour afficher les pages imprimées à l’aide de tampons. Cet atelier est conçu pour être itinérant donc démontable et transpotable.

La scénographie du stand de la Galerie Sage pour Paris Photo 2017 propose un mur central d’un vert pâle tirant sur le jaune (Tunsgate Green) pour accueillir les deux séries de photos aux tonalités douces de Guido Guidi. En contraste, les cimaises périphériques d’un blanc vif reçoivent quant à elles les séries de photos italiennes noir et blanc.

Pour l’édition #5 du festival Formula Bula au Point Ephémère, la scénographie des portes de l’édition précédente présente une exposition intitulée «Reborn in the USA» exposant les dessins de treize auteurs internationaux de la revue américaine Kramers Ergot. La scénographie s’est enrichie pour cette édition d’un kiosque à portes pour présenter le travail de l’auteur américain Johnny Ryan. La Médiathèque Françoise Sagan accueille quant à elle l'exposition itinérante sur le livre « Nos vacances » de BlexBolex. Le parti pris du commissariat de l’exposition était de présenter la méthode d’élaboration de l’ouvrage de BlexBolex. Il s’agit d’un carnet d’étude essentiellement composé de texte et de schémas destinés à construire le principe de narration, à savoir l’interaction entre les personnages, l’environnement et les objets. Nous avons dessiné pour la scénographie de cette exposition un principe de grands tréteaux en frêne qui permettent d’exposer de grands formats avec des structures légères facilement transportables et recomposables.

La fragilité, l’éphémère, le parfum, la grâce : voilà le grand pouvoir des fleurs. Elles rappellent aux êtres humains la brièveté de la vie, cette condition de nature que nous partageons avec elles. Ce jardin est une pièce en 3 actes.

Dans un 1er temps, le visiteur découvre un mur de sachets de graines, promesses de jardins fleuris, de générations futures. Ce mur, au pied duquel la société se trouve aujourd’hui, parle aussi de « l’appartenance » des graines aux jardiniers, à ceux qui veulent rester reliés au vivant, garder la maîtrise des semences et préserver la biodiversité.

Dans un second temps, le visiteur contourne le mur, découvre la scène : un plancher sur lequel il peut s’asseoir, contempler ce jardin qui témoigne de cette condition commune. Il est structuré selon le code d’un bouquet japonais, trois masses : un eucalyptus (pour le ciel), un rosier (pour l’humain), un magnolia (pour la terre).

Dans un troisième temps, le visiteur repart : l’arrière du mur, conçu comme un tableau noir, lui permet de s’exprimer librement et, qui sait, sur les conditions d’un avenir commun.

La scénographie du stand de la Galerie Sage pour Paris Photo 2016 et Art Brussels. Un stand rectangulaire traversé par une diagonale. Un espace blanc dont seule la tranche des cimaises est peinte en or pour Paris Photo. Un stand qui donne à voir et qui invite à entrer.

Les jeux vidéo placent l’environnement au coeur de leur conception. Ils ne proposent pas d’expérience linéaire, contrairement aux arts établis (cinéma, littérature). La chronologie dépend des interactions du joueur avec l’univers qu’il explore.

Ce postulat a guidé notre création, dont le principe est d’immerger le spectateur dans un espace où des jeux de différentes époques sont réunis au même endroit. L’espace de l’exposition s’organise autour d’un plan circulaire, dans lequel le visiteur est libre de s’orienter. De l’oscilloscope à la réalité virtuelle, le visiteur est invité à agir en devenant joueur. Au sol, les motifs circulaires abstraits appuient ce propos.

La scénographie du stand de la Galerie Sage pour Paris Photo et Art Brussels 2017. Un stand rectangulaire traversé par une diagonale. Un espace blanc dont seule la tranche des cimaises est peinte en or. Un stand qui donne à voir et qui invite à entrer.

Pour l’édition #4 du festival Formula Bula, la scénographie s’est enrichie d’une série de portes offrant des supports de présentation aux oeuvres originales de Charlie Schlingo. Du magazine à la planche originale ces portes transformées en chassis américain ont permis de présenter des formats variés tout en offrant dans l’espace d’exposition une nouvelle ligne dynamique. Ces supports de présentation offrent la possibilité dans l’environnement très fréquenté du Point Ephémère de sécuriser les oeuvres le soir en refermant les portes lorsque l’exposition se ferme tandis que le lieu reste ouvert aux différents évènements que propose cet espace (soirées, concerts,...).

L’atelier 1:1 accompagne durant l’été 2016 la réalisation du workshop prototype improvisé de type nuage imaginé par Yona Friedman. Ce travail collectif et collaboratif s’est structuré en deux temps. D’abord pensé par les résidents du Pavillon Girardin (établissement médico social) à Ermenonville accueillant des résidents souffrant de handicap associant déficience motrice cognitive et neuropsychologique sévère ou profonde. Dans un second temps réalisé par des groupes de jeunes enfants et adolescents qui se sont succédés chaque jour dans le cadre de l’édition 2016 des «Portes du Temps» dont le but est de favoriser l’accès de tous les jeunes issus de zones considérées comme sensibles, à l’art et à la culture.

Matériau, forme du nuage et emplacement dans le jardin ont ainsi été définis collectivement. C’est l’osier, également présent dans le parc de manière naturelle et sauvage qui a été choisi comme matériau. Les patients ont souhaité donner la part belle à l’aspect ludique et praticable de l’oeuvre, tout en proposant aussi un abri du soleil. Du nuage, ils ont retenu la transparence, la légèreté et la possibilité de le traverser.

Cette cabane fut l'occasion de valoriser un matériau et un savoir-faire, celui du chaume de roseau. Imaginée comme une hybridation du nid et de la cabane, le chaume a été travaillé comme un tout, un ensemble recouvrant le toit et les murs de la cabane rendu possible grâce à la technique de pose dite «à l’horizontale». La cabane proposée offre ainsi un abri, un espace caché pour se refugier, fidèle au rêve d’une cabane.

objet à géométrie variable
produit en Ile-de-France
réalisé en carton recyclé et élastiques
présenté au Salon Maison & Objet 2016 par Popcorn

En 2015 l’atelier 1:1 remporte la réalisation de la vitrine du Bateau-Lavoir pour le Musée de Montmartre à Paris. Le projet propose de faire revivre les ateliers du Bateau-Lavoir aujourd’hui disparus, au travers de scènes dessinées par l’artiste Erwann Terrier et présentées comme les théâtres d’ombres qui s’allument grâce à un système capacitif (la vitrine est tactile) mis en place par le designer interactif Patrick Suchet.

Emprunté au fameux théâtre d’ombres d’Henri Rivière et Henri Somme conçu pour le cabaret du Chat Noir en 1885, ce projet de vitrine propose de rendre compte de l’histoire du Bateau-Lavoir de manière ludique au travers d’un théâtre d’ombres qui retrace les moments forts et les rencontres quotidiennes des habitants autour du seul point d’eau des ateliers, en passant par le banquet organisé par Picasso pour le Douanier Rousseau. Les moments historiques du Bateau-Lavoir côtoient ici les scènes banales du quotidien. Cette vitrine anime aujourd’hui la place Ravignan de fenêtres allumées par intermittence, au gré du passage des visiteurs, ressuscitant les fantômes du Bateau-Lavoir.

L’atelier 1:1 participe depuis 2015 à l’aventure du festival de bande dessinée Formula Bula produit par Ferraille Production, en réalisant la scénographie du festival.

De l’espace d’exposition, au planche pour l’apéro en passant par les dédicaces ou la librairie, le festival cherche à renouveler les façons d’exposer la bande dessinée et à multiplier les supports de lecture dans le but de faire se rencontrer des hommes et des arts avec comme point de convergence la bd.

La scénographie articule les différents temps du festival en proposant une suite de mobilier adaptable à chaque édition du festival qui s’enrichit de nouveaux éléments chaque année.

L’atelier a assisté pour son premier projet de scénographie, le commissaire d’exposition Jérôme Catz. L’enjeu était de concevoir la vitrine de l’exposition en réutilisant les socles de morceaux exquis et les vitrages d’une précédente exposition de la Fondation EDF. Les socles existants ont été assemblés en une longue vitrine jouant des hauteurs différentes pour présenter une grande diversité d’objets se rapportant à l’histoire du street art (fanzines, ghettoblaster, tee-shirt, etc...). Ces socles ont été additionnés de nouveaux supports spécifiques pour recevoir des écrans et des livres. Les mobiliers : bureau de l’entrée et table recevant les écrans tactiles et assises ont en revanche été dessinés spécifiquement pour l’exposition par l’atelier.

Pourquoi une ruine comme support?

La ruine, c’est à la fois ce qui a chuté et ce qui demeure, ce qui ancre notre présent

La ruine implique le sentiment du passage à la fois spatial et temporel

La ruine a un rapport décalé au présent, porteur d’une renaissance.

Mettre en valeur la ruine sans la réhabiliter mais l’utiliser comme « racine » d’une nouvelle architecture. Tel l'arbre mis à terre par grand vent qui repousse de manière totalement différente sur sa souche taillée. Pourquoi les ruines ne «repousseraient-elles» pas avec une morphologie entièrement différente ? La contemplation des pièces de bois de la charpente dressées dans les décombres donne l’idée d’une renaissance du bâtiment par «jaillissement» hors de la ruine. Mais les possibilités conceptuelles de ce «jaillissement» sont innombrables. Ce projet est l'occasion de fixer d’autres contraintes pour pousser plus loin l’exploration du projet dans une démarche Oulipienne : «je me donne des règles pour être totalement libre» (Georges Perec).

En se fixant pour règle de ne s'en tenir qu'au gabarit de la ruine, des explorations successives de principes formels : la division, le dessus, la recomposition, le pivotement, le dessous, la reconstruction, la couverture.

Sélectionner les 4 de ces projets qui obéissent à un principe de symétrie holomorphe : la division, le dessus, le pivotement, le dessous.

Enfin porter un regard sur ces projets au travers de l’exploration phénoménologique bachelardienne. Chaque projet est associé à un espace de Bachelard, faisant émerger les liens oniriques à la ruine dont il est porteur : la cave, le grenier, le nid, la chrysalide.

La démarche reste ouverte, car les possibilités de règle sont infinis, et c’est par la progression dans le projet que certaines s’imposent.

La modernité architecturale préoccupée à modeler l’espace par la lumière a laissé de côté le potentiel de création de la variation thermique. C’est la ville moderne coupée des saisons. Nos intérieurs ont ainsi été figés dans un printemps perpétuel à une température homogène de 21°C quelques soient les activités et les cycles naturels. Les sytèmes de chauffage central et d’air conditionné se sont peu à peu absentés matériellement de nos espaces pour se dissiumuler dans les murs et plafonds et libérer ainsi des espaces netures au confort thermique standardisé. Pourtant la chaleur d’un foyer génère toujours un centre de vie sociale maintenu dans certaines vieilles maisons qui ont échappées aux restructurations modernes. Ce projet propose de rendre de nouveau visible les systèmes thermiques invisibles actuels et leur permettre d’organiser de nouveau nos espaces et donner forme à l’architecture. Il s’agit de repenser le discours d’une architecture imprégné de statique et de pérennité pour penser une architecture de l’instable, du mouvant et du temporel. Abandonner le chauffage central et composer avec les températures pour proposer une architecture dont la thermique est l’outil de conception.

Ce projet propose la cohabitation d'un musée d'art contemporain, d'ateliers d'artistes et de logements.